J’aime beaucoup l’idée d’être autonome dans et par la nature.
Petite je me faisais des cabanes, et je me baladais avec un couteau, une loupe, une corde, pour pouvoir être une aventurière. Cette disposition ne m’a pas quittée une fois devenue adulte !
Pour les ateliers de transformation de plantes sauvages – préparations galéniques, cosmétiques, et cuisine sauvage – je me suis reposée au début sur le confort d’avoir une cuisine à disposition chez les stagiaires chez qui nous faisions les formations.
Mais bien sûr, les années covid sont venues bousculer ce confort, et j’ai cherché d’autres possibles.
Cette année je suis passée à l’action à la sauce nomade, que ce soit dans les formations en partenariat avec la Fédération des CIVAM du Gard, ou lors d’animations – comme par exemple pour la journée cueillette et cuisine sauvage avec l’association Bio Ensemble à Laroque. Plein air power, quelle que soit la météo !

Le noyau vivant du camp de base : la cuisinière à bois nomade. 17 Kg, et suivant le bois utilisé, une (très) bonne autonomie. Moi j’avais surtout des chutes de taille d’olivier et de prunier, donc plutôt du bon bois. Je suis arrivée à garder de la braise plus de 12h après le dernier chargement du foyer.



Il y a encore quelques subtilités à trouver pour gérer les modes de cuisson, mais c’est amusant et addictif, on en perd complètement l’envie de rentrer.

Détermination, exercices de classification, observation fine, cuisine, dégustation, tout cela peut se faire dehors.



Le vent froid et la pluie posent problème cependant. Les stagiaires qui étaient présents le 1er avril s’en souviennent. J’avais installé une bâche, mais ce n’était pas suffisant. La météo était vraiment agitée ce jour-là, avec vent à couper au couteau et flocons voltigeurs. Heureusement, un retour d’expérience avec une productrice était prévu l’après-midi, en visio-conférence. Nous nous sommes réfugiées dans la salle Ferrier à Sumène.

Pour plus d’efficacité, nous avons également fait une journée avec le CIVAM en intérieur pour des préparations plus sensibles, et nous avons été hébergés par la Maison du Pont Vieux à Cazilhac. Mais en fait, même ces préparations-là auraient pu être réalisées dehors avec un peu plus de temps et d’organisation.

J’ai expérimenté deux formules en cuisine sauvage : montrer et faire faire, sur les formations, en pédagogie active. Ou alors faire moi-même tout en expliquant, en démonstration, lors d’ateliers courts.
Les deux fonctionnent. Les personnes qui participent se régalent.

J’ai le noyau, reste à étoffer les possibles !
Ah oui, et quand même! La cuisinière à bois nomade, c’est le Frontier stove + d’Anevay. Je l’ai trouvée chez Pyrène Bushcraft, que je vous recommande chaleureusement. J’ai passé la commande un dimanche, je l’ai reçue le mercredi suivant, en parfait état. J’ai eu quelques questions, auxquelles Franck m’a répondu avec beaucoup de rapidité et de gentillesse.