Cette année pour la troisième fois, la Fédération Départementale des CIVAM du Gard me fait l’honneur de m’intégrer à son programme de formations.
Les associations d’aide à l’installation et de formations des agriculteurs
Pour les porteurs de projets agricoles, les cotisants solidaires et les agriculteurs, il y a diverses possibilités pour se former. Bien sûr, cela commence par la formation initiale type Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation (niveau Bac), et peut se continuer par un BTS ou une licence en agronomie. C’est la filière que suivent les lycéens.
Mais un public d’adultes en reconversion de plus en plus conséquent se tourne vers l’agriculture, en particulier dans la filière des Plantes Médicinales et Aromatiques. Il existe des BPREA spécialisés, comme celui de Nyons.
Bien souvent pourtant les porteurs de projets mais aussi les paysans déjà installés suivent des formations courtes et pratiques sur des techniques de culture, des points de gestion administrative, la diversification des productions, l’accueil à la ferme, auprès d’associations. Ces formations concrètes ont l’avantage de mobiliser peu de temps sur l’année, d’apporter des réponses à des cas réels, et de favoriser les rencontres et les échanges entre professionnels.
De plus, ces associations proposent des accompagnements personnalisés au cas par cas.
Sur mon chemin
J’ai très sérieusement envisagé de devenir paysanne, il y a une dizaine d’années. J’ai donc suivi un certain nombre de ces formations moi-même (cueillette et législation de la transformation et de la vente de PAM, irrigation, observation du sol, biodynamie…) auprès de l’ADDEARG, la branche Gardoise de l’ADEAR. L’ADEAR est né en 1984 de la Confédération Paysanne, afin de proposer des modèles agricoles permettant de vivre décemment de son travail.
J’ai par la suite rencontré la FD CIVAM 30 sur d’autres thèmes. Le CIVAM porte notamment l’évènement « De ferme en ferme ». Le CIVAM est apparu dans les années 70, constitué d’instituteurs agricoles et soutenant une agriculture durable et solidaire.
Mon chemin a ensuite bifurqué vers la transmission et la production confidentielle, plutôt que vers la production en destination de la vente. Ma motivation pour accompagner celles et ceux que je considère comme mes collègues sur les questions que j’ai moi-même rencontrées est très vivace. Avec l’idée toujours centrale qu’il est urgent d’apprendre à connaître pour mieux préserver la ressource, et faire des choix de culture et de cueillette éclairés. Pour les paysans puissent vivre de leur métier, et être les premiers ambassadeurs d’une nature riche et solide.
Voici les formations que j’organise avec la FD CIVAM 30
D7 – Reconnaître et utiliser les plantes sauvages sur son exploitation agricole (4 jours)
17-18 mars et 6-7 avril 2021
L’objectif de cette formation est de pouvoir reconnaître un certain nombre d’espèces de plantes médicinales et comestibles sauvages et de réaliser des transformations simples.
Initiation à l’observation et à la détermination d’espèces, initiation à la lecture de paysage, critères de reconnaissance et cueillette de plantes sauvages.
Réalisation de diverses recettes de cuisine sauvage selon récolte, réalisation de transformation de plantes médicinales à froid (séchage, macérations dans l’eau, l’huile, le vinaigre).
Son grand plus est qu’elle peut avoir lieu chez les stagiaires, et donc faire office de mini-diagnostic de terrain personnalisé (potentiel de culture et de récolte)
L’an dernier, au sortir de cette formation, des journées complémentaires avaient été demandées.
L’an dernier au sortir de cette formation, des journées complémentaires avaient été demandées. Nous les avons organisées pour 2021. Elles s’adressent à ceux qui ont déjà suivi la formation initiale de 4 jours (D7) ou qui sont déjà formés à la botanique.
D8 – Transformation à partir de plantes sauvages approfondissement (1 jour)
15 avril 2021
L’objectif de cette formation est d’apprendre à réaliser des transformations plus complexes à partir de plantes sauvages. Des notions sur la réglementation de la vente de plantes médicinales et le pack hygiène seront abordées au cours d’une journée de travaux pratiques. Les plantes récoltées la veille seront transformées par les stagiaires en salle afin
- de profiter des bienfaits des plantes sauvages pour soi-même
- d’envisager une valorisation des plantes sauvages et une diversification de son activité
Réalisation de transformations à base de plantes médicinales à chaud et à froid (sirop, onguent, cataplasme, alcoolature).
D9 – Botanique et cueillette en milieu sauvage (1 jour)
1er juin 2021
L’objectif de cette journée est d’approfondir les compétences acquises lors de la formation reconnaissance de plantes sauvages. Cette fois-ci la formation sort du champ pour se consacrer au milieu sauvage montagnard, au Mont Aigoual afin
- d’apprendre à déterminer les plantes d’un autre milieu
- d’être capable de trouver des informations sur la réglementation de la cueillette en milieu sauvage, et en particulier dans le Parc national des Cévennes
- d’ancrer des gestes de cueillette respectueux de la ressource naturelle
Lecture de paysage, notion de milieu naturel, règles de cueillette en milieu sauvage, statut de protection des plantes, détermination et reconnaissance d’espèces sauvages.
Ces deux formations sont indépendantes et viennent approfondir les formations sur la reconnaissance et l’utilisation des plantes sauvages, médicinales et comestibles.
La prise en charge des formations par le fond VIVEA ou par le Pôle Emploi est à voir avec le CIVAM. Si vous financez vous-même la formation, la FD CIVAM 30 peut vous proposer un tarif réduit.
Renseignements et inscriptions auprès de Stéphanie Hosford
04 66 77 10 83 ou 06 33 29 91 44 – formation@civamgard.fr
Le catalogue de formations est à retrouver ici. Les inscriptions en ligne se font par là.
